Vendredi 10 avril 21h

HE !OH
Cie Théâtrale IL – LA GARDE

Depuis que le monde est monde l’homme ne cesse d’inventer des machines pour mieux communiquer, mais malgré tous ces efforts les choses ne semble pas beaucoup s’améliorer. Alors on a remonté le temps, on a rencontré des gens et on a décidé de ne pas parler avec des mots, des phrases, du beau texte. Non, nous avons décidé de parler autrement, avec nos corps, nos visages, des bruitages, des vidéos et des sons. Et tout ça pour parler de quoi ! De la communication ou plutôt de l’incommunicabilité dans la communication, mais sans prise de tête non juste pour rire, pour s’amuser histoire d’en parler, histoire de vous offrir un spectacle différent, une autre façon de communiquer. Mais celle-ci sera-t-elle efficace ?

Samedi 11 avril
16H Le voyage de Monsieur Perrichon d’Eugène Labiche
Cie de Tragos - CAVALAIRE

Lorsque Monsieur Perrichon, honnête commerçant de son état, part en voyage avec sa femme et sa jolie fille Henriette, il ne se doute pas qu’Armand et Daniel, ses prétendants, donneront à son séjour une tournure rocambolesque : les deux jeunes hommes vont rivaliser d’imagination pour s’attirer la bienveillance du père !
De rebondissements en quiproquos, Labiche dresse le portrait vivant et étrangement contemporain de la fatuité.
Le Voyage de Monsieur Perrichon est aussi une des premières pièces à mettre en scène un voyage touristique.

21h Save our souls de Véronique CARDAMONE
Cie Alcastrass – CANNES LA BOCCA

Le 12 août 2000 les médias français se font l’écho d’une terrible nouvelle. Le Koursk sousmarin nucléaire russe a fait naufrage en mer de Barents. A son bord, il y a des survivants mais personne ne sait ou ne veut aller les chercher. Le sort les fait se taire à jamais.
C’est la voix de ces marins que cette pièce fait remonter jusqu’à nous. La pièce s’organise autour de trois journées. Chacune d’entre elles s’ouvre sur l’apparition de l’Ecran sorte de choeur bègue qui ne dit rien de ce qui se joue. Puis la parole est donnée aux marins.
L’air est compté et la température sera bientôt glaciale. La seule tentative d’évacuation échoue. Dans le silence et la quasi obscurité commence alors pour le Capitaine et ses hommes l’attente des secours. Mais ces corps et ces esprits qui étouffent ont bientôt besoin de parler pour dire qu’ils sont toujours vivants. L’espoir qui renaît aux bruits extérieurs répercutés contre la coque est de courte durée. On les abandonne au silence. La carcasse froide du navire éteint devient l’espace du huis-clos où les voix se croisent, se font souffles dans l’espoir peut-être d’apprivoiser la mort.

Dimanche 12 avril
16H La valse du hasard de Victor Haïm
Cie Y Sol en Scène – NEOULES

Une femme vient de mourir dans un accident de voiture. Elle arrive au purgatoire face à ange qui lui propose un jeu : raconter sa vie le plus sincèrement possible en contrepartie de points qui lui seront donnés ou retirés. Commence un drôle d’interrogatoire. Au début, c’est facile et amusant. Charmant, cet ange. Il donne des points, et des points. Si simples les questions, si limpides les réponses. Comme à la télé. Sauf que le prix, c’est l’éternité au paradis. Pour 100 points, c’est gagné.
Valse des émotions, la vie, comme l’après, ne pèse pas grand chose…
Un vrai thriller ! Pourquoi recevrait-on dans l’au-delà des réponses moins absurdes que celles d’ici-bas ?

19H Stratégie pour deux jambons Raymond Cousse
Cie l’Asse du coin - ESTOUBLON

Écrit en 1978, ce monologue est le récit autobiographique d’un cochon, dont la destinée finale est de produire jambons, pâtés, saucissons, et rillettes de la meilleure qualité qui soit. C’est pour lui une mission sacrée, un sacerdoce auquel il ne se dérobera pas. Nulle révolte en lui, tout n’est qu’abnégation. Le conformisme de ce cochon philosophe n’a d’égal que son ironie, face à sa fin, qu’il sait inéluctablement charcutière.
Sa syntaxe est parfaite, et son humour est noir. En son discours, il mêle analyse de sa vie quotidienne, comparaisons avec celle de l’humain, et parenthèses bucoliques, le tout entrecoupé de danses exutoires.
L’action se déroule dans la loge de ce cochon philosophe. Il nous raconte sa vie, son univers, ses rapports avec son humain de porcher, avant qu’il ne soit appelé à subir in fine, son abattage.
Cette pièce traitée sur un mode comique, est accessible à tout public un tant soit peu intéressé par le monde animal, et le porc en particulier. Les végétariens seront confortés dans leurs opinions, les autres apprécieront de visu, la grande qualité des jambons….