BALLET DE L’OPERA NATIONAL DE LYON

"GISELLE"

20€ à 28€ / 10€ Enfant moins de 10 ans


Spectacle présenté


  • Vendredi 4 Décembre 2009
  • 20h30
  • Palais des Festivals
  • Grand Auditorium

BALLET DE L’OPERA NATIONAL DE LYON
GISELLE - Pièces pour 16 danseurs

  • Chorégraphie Mats Ek
  • Assistantes du chorégraphe Ana Laguna, Monica Mengarelli
  • Musique Adolphe Adam, musique enregistrée par l’Orchestre de l’Opéra de Monte-Carlo, sous la direction de Richard Bonynge. Pour garder au ballet les rythmes précis sur lesquels s’est réglée la chorégraphie et pour que les interprètes restent fidèles aux mêmes tempi, d’une représentation à l’autre, Mats Ek a choisi de présenter sa Giselle sur une musique enregistrée.
  • Décors et costumes Marie-Louise Ekman
  • Lumières Jörgen Jansson
  • Assistant aux décors Peder Freiij
  • Assistante aux costumes Katrin Brännström

Giselle, séduite par un grand seigneur, mourra de douleur en découvrant le mensonge dont elle a été l’objet : le prince Albrecht s’est fait passer auprès d’elle pour un simple paysan alors qu’il est déjà fiancé. Devenue un esprit surnaturel, une âme errante, elle a rejoint dans la forêt les ombres blanches des autres fiancées trépassées, les Wilis qui se vengent des hommes en les attirant, la nuit, pour les perdre dans les ténèbres. Devant le remords sincère d’Albrecht, Giselle pardonnera et défendra son prince jusqu’à l’aube, lui sauvant la vie. Gardant le scénario d’origine, Mats Ek accentue le tragique de la situation, faisant de Giselle la demeurée du village abusée par un Don Juan venu de la ville passer un bon moment. Ebranlée, elle en perdra la raison.
Elle n’en mourra pas, mais finira dans un asile psychiatrique : les voiles et les tutus longs des Wilis font place aux blouses d’infirmière et aux camisoles de force. Hilarion, l’ami d’enfance, n’abandonnant pas Giselle, essaiera de la ramener à la réalité. En vain ! L’esprit de la jeune femme a quitté définitivement ce monde. Albrecht, le play-boy suborneur, très attiré par cette créature différence de son entourage frivole, viendra retrouver Giselle à l’hôpital. Séjour initiatique qui l’ouvrira à une autre vie : l’amour de Giselle lui aura fait découvrir la vanité des choses et la vérité du cœur.
La transposition de Mats Ek n’a rien de factice : mise en scène visionnaire, dont la violence et l’expressionnisme moderne nous émeuvent profondément.

Tout en conservant la structure en deux actes et la musique de l’époque, Mats Ek inscrit l’action de la première partie dans un décor de nature luxuriante où folâtre sa Giselle aux pieds nus ! L’occasion pour le chorégraphe d’affiner sa singularité chorégraphique : gestuelle énergique, grands pliés, mouvements parfois brusques, pas de deux aux allures de duel, le romantisme n’est plus ici de mise ! Le conte, même sombre, prend ici l’aspect d’une tragédie moderne. Philippe Noisette


Compagnie


OPERA NATIONAL DE LYON

  • Directeur général Serge Dorny
  • Ballet national de Lyon l’Opéra na
  • Directeur de la danse : Yorgos Loukos

Du continent américain d’abord, une rencontre au sommet entre l’intelligence instinctive d’un Merce Cunningham, dont on fête cette année les 90 ans avec la reprise de Beach Birds, et la virtuosité toute en fluidité de Trisha Brown dont Set and Reset/Reset au répertoire de la compagnie est une évidence enchanteresse. Entre les deux, trait d’union chorégraphique, Ralf Lemon revient sur les terres lyonnaises qu’il avait foulé au début des années 90. Un événement en soi tant la danse rare de cet artiste nous manquait.
Mikhaïl Baryshnikov, la star absolue de la danse, russe d’origine, américain d’adoption, est également un passeur. Avec Alexeï Ratmansky proche du Bolshoï, Mats Ek, le suédois affranchi, et Benjamin Millepied, le français du New York City Ballet, Misha concilie exigence d’un passé classique et créativité d’une approche désormais contemporaine. Il sera l’invité exceptionnel de la saison. En écho, le Festival de Danse de l’Opéra de Lyon offrira la reprise attendue d’un programme plébiscité par le public. Soit d’autres pérégrinations chorégraphiques, du Boléro de Meryl Tankard au Bella Figura de Jirí Kyliàn, sans oublier Die Grosse Fuge d’Anne Teresa de Keersmaeker. Trio d’as s’il en est. Quant à la Giselle de Mats Ek, tout juste entrée au répertoire du Ballet de l’Opéra de Lyon, elle se devait de pointer le bout de son nez dans la foulée.
De Jirí Kyliàn le tchèque installé aux Pays-Bas, One of a Kind s’impose comme une quête de l’individu, entre solitude et multitude. On ne manquera pas d’y voir, en creux, le portrait du danseur moderne. Recréé à l’Opéra de Lyon en juin 2008, ce ballet majeur y est à sa juste place. Un état particulier donc.
Enfin, c’est sous le signe de la jeunesse, celles des chorégraphes invités comme celles des interprètes du Ballet de l’Opéra de Lyon, que sera placée la fin de la saison. Antony Hamilton, Otto Ramstad et Jason Akira Somma sont les éclats d’une nouvelle vague. Venus des Etats-Unis ou d’Australie, ces talents sont à découvrir aux Subsistances, lieu d’audace, dans le cadre d’une Next Wave, des commandes aux couleurs du Ballet de l’Opéra de Lyon. La danse dans tous ses états en résumé. Philippe Noisette

L’Opéra national de Lyon est conventionné par la Ministère de la Culture et de la Communication, la Ville de Lyon, le Conseil Régional Rhône-Alpes et le Conseil Général du Rhône.

Posté le 4 décembre 2009