Bill Wyman et son orchestre de bal assomment le Gaou

Attention faîtes place au mythe !
Enfin , paraît-il ... J’étais à peine né que les Rolling Stones refaisait le même disque pour la 300ème fois. Mais attention, bien qu’une de ses récents publications s’intitule "Stone alone" et que son dernier album porte le nom évocateur de "Rolling with the Stones", interdit de lui poser une question sur les Rolling Stones ; l’artiste Bill Wyman veut exister par lui-même. Bon, le problème ne s’est pas posé, étant donné que les journalistes d’en bas présents pour une interview n’ont pas eu l’honneur de Le rencontrer.
En revanche, niveau vestimentaire, tant en privé que sur scène, il a tout piqué à Austin Powers. Sauf qu’il ne doit pas le savoir. Mais bon, son groupe est au diapason ; mention spéciale au Elvis de MJC, période Grasse Land.

Bref, à 20 heures 10 tapantes, le groupe monte sur scène, dégageant par la même les forts sympathiques Aston Villa, dont le concert, le dernier de leur énorme tournée, est écourté à 45 minutes : le retard avait en fait été pris au dès les balances de l’après-midi - les mauvaises langues laissent entendre que le peu de respect des horaires par le groupe de Bill Wyman y est pour quelque chose. Mais ne tiront pas sur une ambulance en flamme qui fonce droit dans le mur en klaxonnant.

Le concert commence, et la somnolence aussi. Ca doit être un problème générationnel. Au moins. Mais je recommande cet orchestre de bal pour tout dîner, animation de maison de repos ou, à la rigueur, kermesse de village. Le groupe s’attaque avec une impressionnante molesse à "You never can tell" de Chuck Berry (le morceau de la B.O. de Pulp Fiction, quand Travolta et Uma Thurman dansent dans le restaurant rock’n roll), la rythmique faisant penser à une fin de banquet dans le Tyrol. Par dessus le marché, une bonne partie du public confond Bill Wyman, qui joue tranquillou de la basse sans rien demander à personne, avec le chanteur, vieux beau aux cheveux blanc. Alors qu’une énième reprise d’un standart rock est entonnée, et massacrée, je jette l’éponge, terrassé par tant d’inconsistance.

L’incompréhension est à son comble un peu plus tard, lorsque je verrai des fans inoxydables des Stones aller serrer la pince à un vieux monsieur qui prenaient racine à une table de l’espace restauration, un cocktail vert fluo à la main, arborant un magnifique survet’ Vodaphone et une coupe de cheveux à la Pierre la Police.
Des gens dans le public auraient apprécié le concert. Pas moi (vous l’aviez deviné ?).

Stéphane pour Yaquoi.com

Posté le 9 août 2003