DIR (Algérie) + Zaho + Kenza Farah

FESTIVAL « COULEURS URBAINES » Esplanade Marine

de 15€ à 20€

DIR (Algérie)

C’est un monument de la musique algérienne qui fait son grand retour. Huit ans après "Identités", Idir le grand monsieur de la chanson kabyle revient sur le devant de la scène avec un nouvel et quatrième album, baptisé "La France Des Couleurs". Un véritable plaidoyer pour une France multicolore et multiculturelle. Dans cet album, Idir pourra se vanter d’avoir réuni dans un seul et même album la crème des artistes exprimant la diversité musicale française.

Homme de conviction, Idir participe souvent à des concerts pour soutenir différentes causes. Le 22 juin 95, plus de 6000 personnes viennent applaudir le chanteur et son ami Khaled, initiateurs de l’association "l’Algérie la vie" qui les ont conviés à un concert pour la paix, la liberté et la tolérance. C’est un triomphe pour les deux artistes qui réunissent à cette occasion les communautés kabyles et arabophones. Idir participe aussi au concert hommage rendu à Matoub Lounes, chanteur kabyle assassiné en 98. Le retour discographique d’Idir se fait avec "Identités" en 99, album hommage qui réunit de nombreux artistes de Manu Chao à Dan Ar Braz en passant par Maxime Le Forestier ou l’Ecossaise Karen Matheson pour un "A vava inouva 2", mais aussi Gnawa Diffusion, Zebda, Gilles Servat, Geoffrey Oryema et l’ONB. Idir rassemble ici ceux qui prônent l’ouverture culturelle ainsi que la reconnaissance des racines propres à chacun.

En mai 2002, la maison de disques met sur le marché une compilation de nombreux titres de l’artiste, "Deux rives, un rêve". Elle offre la possibilité d’écouter des inédits dont un titre écrit par Jean-Jacques Goldman "Pourquoi cette pluie" qui évoque le terrible déluge qui s’est abattu sur la ville d’Alger en novembre 2001.

En 2005, encouragé par sa maison de disques Idir sort un CD live et un double DVD, "Entre scènes et terres", qui concorde avec ses trente ans de carrière. Une façon originale de présenter cet homme discret aux valeurs fortes. Un documentaire déroule son parcours, de la Kabylie aux scènes du monde entier.

2007 : "La France des couleurs" En 2007, en pleine campagne présidentielle française, Idir signe un album non politique mais républicain, "La France des couleurs". L’album "défend les couleurs de la France" comme aime à le répéter l’artiste lui-même. Sur cet album, il invite la jeune génération à composer avec lui des chansons autour de ce thème qui lui est cher, l’identité. Akhenaton, Grand Corps malade, Disiz la Peste, Zaho, Tiken Jah Fakoli et beaucoup d’autres posent ainsi textes, rage et sensibilités aux côtés du tonton kabyle. Il a choisi d’aborder les thèmes qui lui sont chers : l’amour, la culture en général (Berbère en particulier), l’exil, l’immigration, le droit à la différence, l’éducation, la mémoire historique… Véritable star de la chanson, il est entouré de musiciens de cultures différentes. Une façon d’affirmer son désir de partage à travers des identités et des influences musicales.

Et cette “France des couleurs, si on en lui en donne les moyens, défendra les couleurs de la France » (IDIR)

Zaho

Depuis sa naissance en Algérie où elle a vécu jusqu’à l’âge de 18 ans, Zaho, 25 ans, a pu mesurer la difficulté d’avoir des rêves et une sensibilité artistique. Zaho a grandi à Alger, dans un quartier populaire. Inscrite par son père à des cours de musique, elle apprend la guitare à 7 ans. À 10 ans, elle reprend déjà le répertoire de Francis Cabrel. « J’étais la seule fille du quartier à jouer au foot avec les mecs, la seule à jouer de la guitare », se souvient-elle. Issue d’une famille instruite (père cadre, mère prof à l’université), Zaho affirme sa différence. Zaho s’ouvre à de nouveaux mondes grâce à la musique, celle d’Idir comme de celle de Tracy Chapman. Le coup de pouce du destin vient en 1999, quand elle émigre avec sa famille au Canada. « Là-bas, c’est chacun pour soi. Vu que j’étais isolée, je me suis demandé quel était vraiment le rêve de ma vie. Et j’ai compris que c’était de chanter ».

Très vite, Zaho devient une pro des studios. Elle met ses études entre parenthèses et se consacre pleinement à la musique. Son mentor est Phil Greiss, un producteur français installé au Canada. Le buzz se fait insistant et arrive en France. « Sans être arrogante, je disais non à la plupart des propositions car je ne voulais pas être sous les projecteurs à n’importe quel prix ». Avec Phil, Zaho se façonne un son. Et ne cesse d’écrire des chansons : « La roue tourne », « Assassine », « Incomprise » et « Dima », qui donnera son titre à l’album, sont écrits à cette époque. « Il y a pas mal de morceaux qui sont nés d’une jam. Phil est au piano, il sort une ligne mélodique, j’ai un refrain, je commence à improviser… Pour d’autres titres, je lui parlais de l’ambiance du morceau et il me faisait du sur mesure ».

Zaho cultive sa différence. Avant de finir son album, elle fait une rencontre déterminante : Idir, le géant de la musique kabyle. « J’avais écrit une chanson pour lui et je la lui ai proposée un soir en backstage, avant son concert. À peine j’avais commencé les

premières lignes qu’il me disait “c’est magnifique, mais si je la prends c’est à condition que vous la chantiez avec moi“ ». C’est ainsi que Zaho a chanté en duo avec Idir le très émouvant morceau « Tout ce temps » et s’est retrouvée à assurer la coordination artistique du titre phare de l’album La France des couleurs. Quand Zaho met la dernière touche à son premier album, elle a déjà fait pousser son jardin musical, riche de chansons adultes qui sont autant de tranches de vie. Dima est un premier disque original, entre plusieurs mondes, teinté de r&b avec des flashbacks de musique arabe et une touche hip hop. Zaho a aussi trempé sa plume dans l’encre de ses souvenirs, revivant les moments douloureux du départ d’Algérie dans « Kif’n’dir », dédié à son pays qu’elle a quitté en « aller simple charter ». La musique est en phase avec la voix, organique. « Sur la première version, il y avait des violons synthétiques. On a fait venir des violonistes pour le supplément d’émotion qu’ils pouvaient apporter. Voix soul, flow unique entre rap et chanson : Zaho se démarque du r&b sans substance qui inonde les ondes. Elle est bouleversante sur « Incomprise », morceau à fleur de peau au texte à double sens (« Je suis lâche parce qu’on m’a jetée dans le vide/J’ai déployé mes ailes vers un avenir/D’ici la vue est belle mais je réalise/Que sans parachute, la peur paralyse »). « Je sais exactement ce que je veux, ce qui me met à l’aise. Je ne me définis pas comme une chanteuse de r&b ou de hip hop, je préfère être difficile à décrire, et dire que je fais de la pop urbaine ». Les deux guests de l’album sont également venus du bitume : Bachir alias Tunisiano pour « La roue tourne », mais aussi le Marseillais Soprano pour un « Hey papi » explosif. La boucle est bouclée. Une nouvelle aventure commence pour Zaho, celle de l’album Dima, un mot arabe signifiant « Eternellement ».

Après avoir été nominée dans la catégorie « meilleur artiste européen » au MTV Europe Music Awards 2008, elle vient d’être sacrée révélation francophone de l’année 2008 !!!

Kenza Farah

Kenza Farah (de son vrai prénom Farah) originaire de Kabylie est née le 8 juillet 1986 à Bejaia, et elle vit depuis toujours à marseille. Toujours attirée par les arts et la danse elle se dirigera très tôt vers le chant. Elle commencera alors à chanter dans les petites fêtes de quartier entre la k-bu, Saint Louis, Campagne l’évêque, puis elle deviendra la mascotte du 15ème arrondissement. Ne disposant pas encore de ses propres chansons, elle remportera de nombreuses rencontres et concours en chantant du Céline Dion son titre phare étant “d’amour où d’amitié”. Très vite surnommée la petite Céline Dion, elle décide de s’affirmer et d’écrire ses propres textes. Farah utilise alors son 2éme prénom KENZA (trésor en arabe) et d’en faire son nom de scène. Elle rencontrera plus tard de nombreux rappeurs et compositeurs avec qui elle travaillera durant de quelques années. Cependant n’arrivant pas à trouver la couleur qui est la sienne dans les nombreuses propositions, elle décide d’avancer seule ! Elle enregistre donc quelques chansons pour les siens qui tourneront dans les quartiers ; puis de quartiers en quartiers et de bouches à oreilles…

Kenza continue donc encore et toujours à s’imposer avec des chansons vécues et sincères, qui touchent aussi bien un public féminin que masculin et autant de marseillais que de parisien, pour le plaisir et le bonheur de ceux qui l’écoutent et non pour la gloire. !

Elle réussit donc a faire sa place à Marseille et dans de nombreuses villes, du sud comme du nord qui la soutiennent. Plus qu’une simple chanteuse de quartier elle devient un vrai phénomène dans le coeur de nombreux fans… Son talent ayant pris encore plus d’ampleur ces derniers temps, Kenza fait alors partie désormais du label parisien Karismatik. De cette rencontre, un maxi 5 titres annonçant les couleurs de son album solo, verra le jour au début de l’année 2007, puis suivra alors son 1er opus.

Son dernier album « Avec le cœur » sortit en novembre 2008 a été disque d’Or en seulement 3 mois. Plus ouverte musicalement, elle réussit à faire le premier double album du R’n’B français. L’aventure du “Trésor du 13″ ne fait que commencer…

Posté le 2 mai 2009