Dopo la battaglia

16 - 28€

Créateur d’images fortes, de mondes fantasmagoriques en prise avec un présent de révoltes et de grondements, Pippo Delbono s’empare du plateau avec ses marginaux, ses déclassés, ses abîmés. Au sein de la troupe : des personnalités singulières, corps handicapés ou héros de la marginalité. "La compagnie", dit-il, "c’est être ensemble. La première lutte, c’est de grandir ensemble, avec des réalités humaines différentes ; c’est se confronter avec l’autre."
Chanteurs, acteurs d’un monde de laissés pour compte, ils s’attaquent à Stravinsky, dansent sur les carnages des combats en cours comme sur l’air du Sacre du printemps. Au coeur du rite : le sacrifice des innocents, les dévastations des grandes batailles des films de Kurosawa. Qu’il s’agisse de guerres et d’horreurs, le spectacle de ce génie vivant d’une scène foisonnante devient paradoxalement une fête, une célébration des forces de vie.

Dopo la battaglia
La rage au ventre, Pippo Delbono et sa troupe si singulière inaugurent un nouvel acte de leur révolte libertaire. Un hommage à Pina Bausch, un rituel laïc et sacré donnant à voir la condition humaine.La voix de Pippo Delbono est toujours un choc. Corrosif et malicieux, le maître de cérémonie présente ses douze acteurs. Avec l’énergie du désespoir, la grâce chevillée au corps, ils transcendent leur souffrance pour nous offrir des éclats de vie. Lui-même hurle sa diatribe sur l’Italie qui sombre... Chacun de ses spectacles est un cri. Pippo Delbono saisit le monde dans sa réalité la plus forte et la plus intransigeante. Avec la danseuse Marigia Maggipinto, complice de Pina Bausch et le violoniste virtuose Alexander Balanescu, à partir de textes de Pasolini, Rilke, Walt Whitman, Antonin Artaud, entre autres, Dopo La Battaglia oppose à la normalisation de notre société, la prééminence des émotions qui demeure le dernier rempart contre la corruption des âmes. Les artistes nous intiment l’urgence de rester humains, quitte à ne pas en sortir indemnes.
Le Théâtre Liberté garde vos enfants pendant la représentation

Posté le 14 décembre 2013