Double exposition pour Olivier Turco, à la Seyne sur Mer et au Castellet

Olivier Turco, un jeune peintre de la Seyne, nous donne à voir les deux composantes principales de son oeuvre :

A la Galerie du Bosphore à la Seyne sur mer, il expose ses toiles grand format, une peinture empreinte de puissance et, pour les dernières toiles, de brutalité (art-brutal, comme il aime le dire), une peinture où sont inscrites, griffées, jetées, ses émotions d’un instant, où sont également visibles les jeux aléatoires d’une matière omniprésente. Sa peinture ne peut nous laisser indifférent, elle peut ravir, surprendre, troubler, choquer même. Sans complaisance aucune, sans souci d’esthétisme, mais avec une sincérité sans écart, les toiles nous embarquent soit dans la poésie d’un monde imaginaire ("Dürer vole vers Los Angeles", "2/3 de femme rose", "117 oiseaux", ou encore "Vulgarisation de l’artiste"), soit dans la violence d’un monde sanglant et voué au sacrifice ("L’âme est-elle bleue, saigne-t-elle parfois ?", "Future mémoire", "Crucifix des pauvres").

Encre

Laissez-vous emporter par l’émotion, laissez parler votre coeur et ses élans amoureux ou ses saignements cachés, laissez-vous emmener hors des sentiers battus et rebattus de la peinture provençale. Une peinture-peinture rare et talentueuse, sans concession, qui traversera votre corps autant que votre esprit. Une peinture sans aucun doute Tao où les pleins et les vides, les rires et les pleurs, tous les contraires s’enchevêtrent pour ne former qu’un. Peinture à suivre, elle n’a certainement pas fini de nous surprendre.
Jusqu’au 12 octobre

Crucifix des pauvres
Embryon lyrique n°80

Au Castellet-Village, dans un appartement privé nommé Di@gonales pour la circonstance, Olivier Turco nous montre son autre facette, la facette Zen de ses encres et dessins qui dévoile une exceptionnelle maîtrise du trait et du pinceau, de l’eau et de l’encre, rapportée de ses études d’art en Chine. Là, les petits formats rassemblés en une multitude de recueils et de livres d’artiste nous emmènent dans un monde poétique et onirique. Loin de sa peinture ? non, seulement une autre façon d’exprimer sa sensibilité, celle de l’immédiateté, de la rapidité, et de la quotidienneté : il rassemble ses milliers d’encre sous le vocable de journal de l’encre, une véritable ascèse de chaque jour. A voir absolument.
Les 3,4 et 5 octobre, l’après-midi. Et sur rendez-vous au 06 09 39 78 35

Lili

Olivier Turco, né à Toulon en 1963, vit et travaille à la Seyne sur mer, lorsqu’il ne part pas à la découverte du monde qu’il a déjà sillonné dans tous les sens. Il est titulaire d’une maîtrise de Calligraphie et Peinture chinoise, et d’une maîtrise de Langue et Civilisation de la Chine ancienne, il a côtoyé les plus grand maîtres chinois, dont Li Jin Yuan. Il a exposé dans des musées chinois et dans la région Paca, ses oeuvres sillonnent le monde, comme lui...Il a été sélectionné pour participer au prix Henri Matisse décerné par l’UMAM de Nice. Artiste à suivre, même si parfois on a un peu de mal à le suivre, tellement généreuse est sa créativité.

Posté le 28 septembre 2003

"Turco, c’est la peinture réinventée.

"Des noirs, des blancs, des couleurs jamais vues, venues de Chine ou d’ailleurs. Des formes qui remontent de la nuit des temps, primordiales, brutales. Des matières révélées, parfois épaisses parfois liquides. Des toiles violentées, caressées ou griffées. Le tout d’un geste total, achevé, jaillissant d’une longue, très longue initiation.", extrait d’un texte intitulé « La parole intérieure »