E. DE CRECY + LAURENT GARNIER LIVE

MUSIQUE ELECTRONIQUE

20,00 € à 28,00 €

E. DE CRECY + LAURENT GARNIER LIVE
Musique électronique

  • le 24/09/2010
  • à 20h00

LAURENT GARNIER
Avril 2003, Laurent Garnier jouait au Music Box, un club mythique de Manchester pouvant contenir à peine plus de six cents personnes. Cette nuit-là, il offrit un Dj set rare, éclectique, fiévreux, enchaînant classiques raves des années 90 et nouveautés électro, perles early hip-hop et techno de Detroit, hymnes disco ou bombes reggae. Puis Garnier coupa la musique pour laisser résonner une voix a cappella fustigeant la guerre en Irak. La seconde guerre du Golfe était en cours, le gouvernement Blair venait d’entraîner l’Angleterre dans un conflit dont l’opinion publique ne voulait pas. Une clameur s’amplifia et éclata en un cri lorsque retentirent les premiers roulements martiaux du titre War d’Edwin Starr.

Là, Manchester perdit les pédales. J’ai vu des T-shirts voler, des gangsters danser comme des diables, des filles se tordre outrageusement, des types se suspendre aux projecteurs fixés au plafond. Ce n’était plus un club, ce n’était même plus un mix Dj, c’était une église païenne dans laquelle tout était permis, les excentricités, les pertes de contrôle, les sourires béats et les gesticulations impossibles. Je me souviens de Laurent plongé dans ses caisses à la recherche d’un dernier disque, hésiter fébrilement entre Farley Jack Master Funk Love Can’t Turn Around et Marshall Jefferson Move Your Body. Il trancha et il y eut comme l’écho d’une émeute lorsque le disque s’acheva dans un crépitement. Cette nuit à Manchester constitue le souvenir le plus exact que je conserve de l’art de Laurent Garnier : généreux, urgent, capable de miracles.

ETIENNE DE CRECY
Etienne de Crécy, DJ, producteur de musique électronique et de trip hop, passionné de musique, devient ingénieur du son au studio +XXX (Plus Trente). Lors d’un enregistrement avec Niagara, il y rencontre Philippe Zdar (futur Cassius) qui travaille avec MC Solaar dans un studio voisin. Ensemble, ils découvrent les raves et la musique techno au début des années 1990. Après plusieurs maxis, ils enregistrent, en 1996, le disque« Pansoul » sous le nom de Motorbass. Ce disque est considéré comme l’un des éléments fondateurs de la french touch.

Etienne, de son côté, a créé le label Solid avec Pierre-Michel Levallois et Alex Gopher en 1995. En 2000, il sort « Tempovision », son véritable premier album. Ce disque est relativement "down tempo" par rapport aux précédents disques. Les clips illustrant les singles issus du disque seront réalisés par son frère Geoffroy : des films d’animation 3D, avec des personnages récurrents. Quatre ans plus tard, il revient avec « Super Discount 2 », et cette fois-ci c’est Internet qui est à l’honneur : pour le thème du disque, les morceaux ont des noms de logiciels de P2P : Soulseek, Bittorent, etc.

Posté le 24 septembre 2010