Holden à Hyères : à vous la belle vie !

Je ne sais plus très bien comment j’ai connu Holden. C’est sûrement un de ces sons qui m’est tombé dans les esgourdes au hasard de divagations radiophoniques nocturnes. C’était en 2002 lors de la sortie de leur album « Pedrolira ». Un album jazzy dans lequel se mêlaient la joie et la mélancolie, comme un sentiment étrange qui surgirait après une rupture, celui d’aimer et d’avoir été aimé. Parce qu’écouter Holden c’est comme dirait mon pote Alain, « trouver sa richesse hors de soi ».

La richesse chez Holden, on la trouve dans la texture de leur son, dans joliesse dans leurs mélodies, dans le charme de la voix d’Armelle. Tout cela vous enveloppe, vous emporte dans une bulle légère qui s’élève à chaque note, mais dont la transparence vous rappelle sans cesse l’âpreté des sentiments, la beauté féroce de la vie.

Leur dernier album en date, « Chevrotine », n’a pas fait grand bruit lors sa sortie. Comme tous les as de la gâchette et du travail bien fait, il appuie sur la détente tranquillement, le silencieux vissé au bout du canon, et ce n’est qu’à l’impact que l’on se rend compte de sa puissance. Une puissance que les esprits chagrins qualifieraient de neurasthénique, comme une balle dans la tête qui vous laisserait sur le pavé. Une puissance émotive peut-être, une puissance irrésistible qui vous fait voyager de Toulon à Valparaiso en passant par Madrid.

Leur voyage à eux, Mocke et Armelle, ils ont décidé aujourd’hui de le faire à deux mais de le partager avec vous. Alors laissez-vous entraîner par les sirènes d’Holden, vendredi à Hyères.

Sur leur site www.holden.fr trois titres en écoute

Posté le 22 octobre 2006