Jean-Louis Aubert

Tarifs : 40€ Abonnés & CE 37€

Économie des mots. Mots essentiels.
Essentiel est l’idéal. L’idéal d’Aubert reste l’autre monde. L’autre monde qu’on ne prend plus le temps d’observer. De humer. D’embrasser.
Tout est standardisé ; pas lui.
Rencontre avec un homme remarquable,
idéaliste conteur de maux.
Voilà, tout serait terminé. Fini. The End. Il ne resterait plus qu’une boite noire. Là, au sol. Ou plutôt une boîte de Pandore. Un dernier espoir pour repartir à zéro,
rebâtir. À l’intérieur, juste des suites de mots. Des bouts de phrases.
Des chapelets d’idées. Bref, du pur Aubert. Des propos saisis après l’accouchement d’un nouvel album, « Idéal Standard ». Pour plonger dans ce flot de paroles, il suffirait
d’appuyer sur PLAY. Et surtout d’écouter…

« Mes albums sont mes points d’encrage dans le temps. Je sais que mes enfants sont nés à tel album. Ça ressemble à un journal. La vie quotidienne vient donc se mêler au rythme de l’écriture. Et puis il y a ce qui est conscient et ce qui est caché, là en dessous…
Je note dans des petits carnets. Des idées, des émotions, j’en chope tout le temps… Il y a une attitude d’esprit inspiration et une attitude expiration… Ce que je recherche souvent pendant l’écriture, c’est un bon état d’esprit d’attente : curieux
et ouvert à tout… Faire simple, direct, petit, précis mais toujours ouvert. Epurer, aller à l’essentiel, cumuler les compétences. Ça arrive par strates, mais c’est le reflet de notre époque, non ? Comment un idéal peut être standard et comment un standard peut être idéal ? En même temps, n’a-t-on pas besoin d’un minimum d’idéal commun. On a besoin de cet idéal commun mais aussi de la liberté, de la touche personnelle… On veut tellement nous standardiser.

Tout ce qu’on voit ne corrompt pas ce qu’on a dans le coeur… A-t-on la place pour accueillir dans notre coeur un type seul avec sa guitare ? Souvent oui.

Pendant 30 ans, j’ai plutôt déroulé ma vie simplement. Au début de Téléphone, le concept c’était : je branche ma guitare,
je joue, point. Mais aujourd’hui, les possibilités sont telles ! Et dans cette mer de possibilités, les jeunes connaissent tout. Renaud Létang, avec qui j’ai réalisé ce nouvel album, a juste digéré cette vision de moi. C’est un zappeur professionnel qui s’arrête sur mon image. Il sait parfaitement conserver ce qu’il y a d’intéressant chez moi... » Jean-Louis Aubert

Posté le 14 octobre 2007