L’empire du milieu au Centre d’art

Durant un mois, la villa Tamaris présente les travaux d’artistes de la chine nouvelle.

L’immense république, par sa taille comme par sa population, est réputée pour sa capacité à affronter et conquérir les marchés extérieurs. Il y a quelques années encore, la représentation de la scène plastique chinoise était confidentielle, alors qu’immanquablement porteuse de talents. Pourtant, à Hangzhou, ancienne capitale de la Chine des 12 et 13ème siècles, la China Academy of art (école des beaux arts) forme chaque année des milliers d’étudiants. Ces chiffres à la dimension du pays illustrent l’importance de la place des arts dans cette culture. Les étudiants apprennent les savoir ancestraux liés à la calligraphie et au dessin et excellent tout autant dans des moyens d’expressions plus contemporains que sont la vidéo, la photographie...

Ma Liuming

Aujourd’hui, l’occident redécouvre l’univers d’un pays, lequel pays s’est approprié ses codes car la plupart des artistes contemporains chinois vendent aux cultures qui ne sont pas les leurs, des oeuvres que l’on retrouve donc sur les grandes places de l’art à Londres, New-York, Paris...avec des têtes de pont en Chine dans des villes comme Shanghai qui n’a, du reste, rien à envier aux métropoles déjà citées. Et c’est là tout l’intérêt de la démarche du centre d’art seynois : montrer une création en apparence proche de nos sens et pourtant émanant d’une civilisation si différente et munie d’un incroyable sens de l’humour et de la dérision. Cette exposition itinérante propose une centaine de pièces d’artistes et s’inscrit dans le prolongement de l’année de la Chine en France.

« Les cent fleurs », douze artistes contemporains chinois. Du 5 février au 6 mars 2005, Villa Tamaris Centre d’art - La Seyne sur Mer.

Posté le 4 février 2005