LES QUATRE JUMELLES
Théâtre Contemporain
le 06/04/2011
à 20h30
Texte de Copi
Mise en scène, scénographie, lumières : Christophe Chave
Avec
Edith Amsellem
Magali du Sartel
Marianne Houspie
Jocelyne Monier
Anne Naudon
Peggy Peneau
Chargée de production / Collaboration artistique : Cécile Quaranta
Aide à la gestion : Archipel Nouvelle Vague
Cie LESGENSDENFACE, Aubagne
Photo : Frédéric Récanzone
Coproduction : 3 bis f (Aix-En-Provence) - Théâtre Comœdia(Aubagne) - LaFriche Belle de Mai / Système Friche Théâtre (Marseille). La cie est aidée par La Ville d’Aubagne et le Conseil Régional Paca et est partenaire de La Distillerie (Aubagne), et du Théâtre de la Minoterie (Marseille). Bourse d’aide à la création artistique 2009 de la Ville d’Aubagne.
Les Quatre Jumelles est un objet théâtral non identifié, un tourbillon, une ronde délirante et fascinante. C’est une œuvre à la fois drôle et désespérée au sens tragique, où se mêlent les thèmes forts de Copi : la mort, l’exil, la drogue, la solitude. L’action se déroule dans un lieu unique, chez les sœurs Smith, en Alaska.
Un Alaska fantastique, lieu d’exil mais aussi lieu d’enfer.
Dans cette contrée imaginaire, les sœurs Smith rencontrent les sœurs Goldwashing : Joséphine et Fougère, jumelles elles aussi. Naît alors un combat sans merci, une lutte à mort sans fin. Ces jumelles sont immortelles. Elles sont condamnées à s’entretuer indéfiniment.
Une écriture impulsive et déstructurée. Le texte, sans acte ni scène, sans début ni fin, est un instantané. Le temps d’un ping-pong verbal incisif. Celle-ci commence et se termine sans rien introduire ni rien résoudre du drame qui se joue sur scène. La pièce ne nous donne à voir que ce lieu unique d’un Alaska imaginaire, sans révéler véritablement comment ni pourquoi les soeurs y sont parvenu, si ce n’est poussées par l’insatiable soif de l’or. L’évocation de destinations rêvées, de lieux de fuite, ne fait que résonner dans le vide et rendre plus tragique encore le huis clos dans lequel les jumelles sont enfermées et duquel elles semblent ne jamais pouvoir s’enfuir. Peu de repères, peu de perspectives, pour canaliser l’incroyable énergie de cette écriture.