La Nouvelle figuration, terme générique pour désigner le vaste mouvement de renouveau de la peinture qui s’est développé à l’orée des années soixante face à l’hégémonie d’une abstraction vieillissante et du tout jeune Pop art, manifestait avec éclat l’originalité d’un foyer artistique parisien et cosmopolite. Son histoire tourne autour de deux pôles : la Figuration narrative qui s’impose dès 1964 et le Salon de la Jeune Peinture dont l’évolution radicale est concomitante. La Nouvelle figuration renoue avec la temporalité, l’histoire et les histoires et conjugue la peinture au présent en conduisant en permanence une réflexion pratique sur la forme et le sens. Elle fonde sa démarche sur les grands textes théoriques du temps. Dans le même mouvement elle témoigne, décrit, décrypte, juge et s’engage en utilisant de façon critique la bande dessinée, les images de la publicité, de la propagande, de l’art, de la culture médiatique. En convoquant également sur la toile la photographie, le cinéma et la télévision. Évoquer son histoire et ses acteurs (Rancillac, Monory, Fromanger, Erro, Telemaque, Klasen, Ivan Messac, la Coopérative des Malassis ) conduit à s’interroger sur ses origines et sa pérennité. Ce courant artistique majeur a connu en effet plusieurs étapes et même plusieurs générations. De fait il peut et doit se décliner de 1953 à nos jours.

• CYCLE HISTOIRE DE L’ART CONTEMPORAIN
  Organisé par l’Association pour les Musées de Toulon

• L A N O U V E L L E F I G U R A T I O N
  Par Robert Bonaccorsi
  Directeur de la Villa Tamaris Centre d’Art