Les Poupées Russes

Brice Maryot

" C’est une Rêvauulussion !! Brice Maryot expédie le roi "Roman" à la guillotine et proclame la nouvelle reine de la littérature !..."

Après une brève carrière dans la « Royale » suivie d’emplois alimentaires, cet auteur de 33 ans mettra à profit une salutaire parenthèse sociale et un passage aux beaux-arts de Toulon pour concrétiser son intérêt envers les défis créatifs et se consacrer à une « Quéte du Graal » littéraire depuis longtemps en gestation...

Son ambition ? Nous étonner et nous entraîner dans son univers faitde réjouissantes et pittoresques espiègleries narratives aux vertus thérapeutiques contre la morosité intellectuelle ambiante. Mais que l’on ne s’y trompe pas. Derrière une imagination fraîche et contemporaine émerge une véritable démarche essayiste sur divers sujets de société, qu’ils soient intemporels ou d’actualité, et qui nous ramènent à cette réalité exprimée dans l’un des textes du recueil : « ... nous ne sommes qu’une bande de mouflets gloutons érigeant leur vanité phallique sur une dérisoire petite poussière turquoise dans le vaste salon qu’est l’univers... »

« ...Je me consacre à l’écriture de textes courts d’une façon quasi exclusive... je suis convaincu que les nouvelles sont les vraies reines de la littérature... Les pays latins ont tendance à les mépriser alors qu’elles offrent beaucoup plus de souplesse d’écriture et d’opportunités inventives... À tort ou à raison, nous allons vers une société « zapping », or, si l’on mise sur leur potentiel créatif, ces petites reines pourraient bien, à condition de leur faire de la place, concurrencer un jour le roman auprès d’un public bien plus nombreux qu’on le pense... »

« ...II est difficile de définir ce que c’est qu’être « écrivain » en dehors du fait d’aligner des mots dans un livre... l’essentiel est d’essayer d’exprimer le meilleur de ce que l’on perçoit du monde en évitant de se prendre trop au sérieux. J’ai la chance d’appartenir à une génération encore imprégnée de l’héritage culturel du vingtième siècle et qui aborde ce monde d’audiovisuel et de nouvelles technologies comme une nouvelle source de réflexion... d’ailleurs, ce double éclairage de la modernité et de nos racines influence beaucoup mon inspiration... »

« ...Écrire c’est refaire son petit monde sans être dérangé.., c’est une histoire de silence... lire aussi nécessite du silence... entendre de la littérature lue à haute voix me donne des boutons. ll est toujours ambigu d’expliquer les raisons qui poussent quelqu’un à créer, que ce soit dans l’écriture ou dans un autre art ; elles sont forcément multiples. Il me semble que tout cela tourne autour d’un besoin viscéral de transgresser l’apparence des choses... un peu comme à la quête d’un monde parallèle qui ne laisserait apparaître que ces petits détails qui, à notre insu, manipule la perception de notre environnement ... »

Avec « Poupées-russes », Brice MARYOT semble vouloir afficher un imaginaire ludique à la fois « ART’istocrate » et « PoP’ulaire »...

Seul contre tous, un jeune freluquet s’attaque à la bastille littéraire afin de sortir la « Nouvelle » du cachot d’indifférence dans lequel la caste des « Romanophiles » l’avait injustement enfermée ! . . .

Marqué d’un style incisif, « POUPEES-RUSSES » se présente comme un patchwork coloré d’anecdotes contemporaines assorties d’une galerie de personnages pittoresques parmi lesquels s’illustrent un peintre à la « patte » troublante, un curé aux prises avec un mystérieux sarcasme, un magistrat qui se méfie de son propre bras, un journal aux présages carnassiers et bien d’autres surprises réjouissantes cernées par deux récits gigognes qui enferment le lecteur dans une astucieuse fiction à spirales...

Les plus courtes étant les meilleures, les lecteurs les plus avisés ne pourront que se délecter des humeurs lyriques de ce prosateur égaré...

Posté le 3 mai 2001

Les Poupées Russes aux Presses du Midi