THEATRE

PHEDRE
THEATRE

  • le Mardi 16 Mars 2010
  • à 20h30
  • Texte Jean Racine
  • Mise en scène Renaud Marie Leblanc
  • cie Didascalies & co - Cie Renaud Marie Leblanc

Après avoir mis en scène des auteurs contemporains comme, entre autres, Noëlle Renaude il y a deux ans avec le spectacle Ceux qui partent à l’aventure que nous avions accueilli, Renaud Marie Leblanc s’attache pour sa dernière création Phèdre, à revisiter le répertoire classique français.

A Trézène, Phèdre, seconde épouse du roi Thésée est amoureuse de son beau-fils, Hippolyte.
Cette passion lui semble si monstrueuse qu’elle souhaite mettre fin à ses jours plutôt que d’avouer son amour. Elle confie alors à sa suivante, OEnone, les raisons du mal qui la ronge. On annonce la mort de Thésée parti depuis de longs mois. Phèdre consulte Hippolyte, sans nul doute futur Roi d’Athènes, mais troublée par sa présence, elle lui dévoile ses sentiments. Ce dernier horrifié s’enfuit et laisse Phèdre face à l’image affreuse de cet amour impossible. La nouvelle survient alors que Thésée serait encore en vie et sur le chemin du retour. Devant cette trahison, Phèdre mesure l’horreur de la situation et laisse agir OEnone à sa guise en dénonçant Hippolyte de tentative de viol….

Fidèle à l’alexandrin racinien, Renaud Marie Leblanc a imaginé un travail autour de l’ombre, la fuite, le secret et l’aveu pour décrire la passion destructrice, dévastatrice et mortifère de Phèdre.

Après Phèdre, Racine va se taire et ne reprendra sa plume qu’après 12 ans pour écrire des pièces bibliques et religieuses. Sans doute parce que cette pièce est un monstre. Dans cette société verrouillée qu’était le XVII ème siècle, le personnage de Phèdre, en proie aux tourments de la chair, jusqu’à la fascination et au fétichisme, bousculait les règles. Cette atmosphère délétère y transforme les corps et torture les esprits : l’homme est un monstre à lui-même, et Racine ne cesse de répéter la difficulté pour chacun d’habiter son corps.
Renaud Marie Leblanc

Posté le 16 mars 2010