Pour une photographie responsable ?

1er vagabondages photographiques Jean-Claude Fraicher et Robert Matthey

Cette première édition des Vagabondages photographiques s’inspire d’évènements majeurs comme Visa pour l’image (Festival international de photojournalisme de Perpignan) ou d’autres moins reconnus mais répondant à la même exigence de rigueur (Festival de la photographie de voyage et d’aventures de Honfleur) ainsi que de publications papier ou électronique comme la revue Oeil Public.

Le voyage, le mouvement, le nomadisme, la recherche de l’autre...ou peut-être l’errance, pour ce qu’elle peut amener de découvertes, transpire de la notion de vagabondage, Kerouac, Bouvier, Monod ou le géographe et photographe Edmond Bernus...la poursuivant comme un univers des possibles.

Depuis quelques années, la révolution numérique dans la pratique photographique a ouvert aux professionnels de l’image des portes alors que d’autres se scellaient. Elle offre également à l’amateur la possibilité d’être témoin - parfois malgré lui - d’évènements capturés grâce aux nouveaux outils démocratisés, notamment les téléphones portables.

Pour autant et comme du temps de la suprématie de l’argentique, l’appareil photographique ne fait pas le photographe. La multiplication des possibilités n’occulte pas la condition première à la réalisation d’une « bonne » image. Le regard et un style en demeurent en effet le socle, que le développement de la technique rend plus accessible.

S’il est aisé aujourd’hui pour un citoyen lambda d’une partie du monde d’accumuler des images, doit-on croire que la quantité est proportionnelle à la qualité ?

Rendre compte d’une diversité humaine qui s’affranchit du temps et de l’espace suppose au préalable une solide réflexion au service de l’intuition du moment. L’instant saisi au x centième de seconde fera alors peut-être sens.

C’est le propos de Jean-Claude Fraicher et Robert Matthey du collectif niçois Sept-Off dont nous fêtons cette année le dixième anniversaire. « La danse des esprits » de Jean-Claude Fraicher est un travail réalisé dans le milieu des années 80 dans les îles Loyauté, au large de la grande terre de Nouvelle Calédonie.

Ces photographies symbolisent le lien étroit tissé par ces communautés avec leur environnement. Avec Robert Matthey, nous explorons le monde des Pénitents, une tradition religieuse héritée des confréries du Moyen Âge. Deux perceptions d’univers qui rappellent l’extraordinaire de l’Homme.

  • Vernissage jeudi 9 octobre à 18h00
  • Exposition du vendredi 10 octobre au samedi 15 novembre 2008
Posté le 6 octobre 2008