THE CHEMICAL BROTHERS, QUAND VOTRE CŒUR FAIT BOOM SUR LE GAOU

C’est simple concert a consisté en 1h30 de sauts, de frissons et de cœur qui bat à la démesure. Un spectacle démesuré lui aussi, animé par deux frères « génièsques » qui vous font l’espace d’un concert déconnecter et rejoindre cette demi lune rouge.

Ca commence par Hey boy Hey girl et cela n’en finit plus de vous faire sauter et de vous scotcher avec ces mixes maîtrisés à la perfection. Ces deux DJ là font ce qu’ils veulent avec les sons, avec la musique et avec le public. Hypnotique, le show n’a jamais baissé en intensité surtout pas quand under the influence rencontre It doesn’t matter ou lorsque Black rockin’beats dure cinq minutes et sous tous les sons possibles.
Derrière chaque beat le cœur fait un bon et le poil un peu plus se dresse.

En arrière plan des deux fous de l’électro, des images psychés, géométriques : une gymnaste qui virevolte, un clown immonde qui parle, avant que Galvanize nous fasse plonger dans une cité greco-romaine. Une traversée abyssale du monde tel que les Chemical brothers l’entendent.
Les titres s’enchaînent mixés comme dans un rêve : Come inside, Out of contrôle...on les sent venir, monter, et puis ça part, ça pète, et nous on saute, avec un sourire béat, les bras levés ; les Chemical nous ont fait décoller.

Il faut également évoquer le sens caché derrière cette tuerie électronique : des paroles anti-guerre - certes ce n’est pas très original - et un pamphlet anti-Bush dessiné à travers la majorité des skuds du dernier album « Push the button » sortie il y a quelques mois seulement.

Les bras se lèvent, les gens crient, sautent, entrent en transe, mais les frangins en veulent toujours plus. Ils s’arrêtent au bout de 50 minutes, se congratulent, viennent saluer la foule enthousiaste puis retournent derrière leur dizaine de machines qu’ils commandent les yeux fermés. Ca repart avec Surface to air, le dernier titre de leur dernier album, puis des sons venus d’ailleurs s’ajoutent, et commence alors un deuxième concert, avec des mixes méconnus, des titres réservés pour les lives. Les morceaux sont alambiqués, disséqués, déconstruits puis le tout forme au final un moment magique et un son d’une pureté et d’une qualité rarement entendus jusqu’alors.

Un concert qui fait du bien. On sort vidé d’un tel show, on sort ébahi avec un sourire jusqu’au oreilles, le tee-shirt trempé, les pieds inertes et avec une seule envie : REVENIR.

Posté le 16 août 2005