Urban Swing Sound System

Le 30 avril 2008, « URBANSWING soundsystem » (Dierdre au chant, Cricket à la basse autant qu’au synthé, Anouk, Aiata et Asma en chœur et Dee Nasty en DJ), accompagné par les 1.100.10.R (incendiaires, d’Hyères justement), assurait la première partie de Wax Tailor. Avec des partitions dignes des années jazz et swing, reboostées à la sauce électro, le tout servi par des voix superbes, le groupe a mis le feu à la scène. UrbanSwing a conquis le public de l’Oméga Live et le morceau final en guise d’apothéose a fait sauter d’enthousiasme toute la salle.

Interview

Yaquoi : Comment en êtes-vous arrivée à Urban Swing ?
Dierdre : Après Ekova, j’ai fait un album solo (One). J’ai rencontré Cricket (ndlr, Christian Ricau) et il a bossé avec moi sur deux titres de l’album. Ca a bien accroché entre nous. On a alors continué d’approfondir le répertoire de l’album solo et commencé à composer. On a vu qu’on était attiré vers différentes aspirations. On s’est dit qu’on allait faire un projet plus jazzy hip-hop. Cricket a bossé pendant des années dans un studio à Paris sur les préprod de pas mal d’artistes hip-hop (113, Oxmo Puccino, Diam’s) et pendant qu’il bossait là-bas il composait plein d’instrus. Quand il m’a fait écouter, ça m’a inspiré.

Yaquoi : L’album solo est très différent de votre prestation avec Urban Swing.
Dierdre : C’est un album trip-hop, rock électro plus sombre. On a voulu séparer les deux projets. Les morceaux jazzy, dansants, funky, on les garde pour Urban Swing et ceux plus psyche pour l’album solo.

Yaquoi : Comment vous êtes passée d’un projet solo à trois choristes, MC et danseurs ?
Dierdre : Ca fait un moment qu’on travaille le répertoire d’Urban Swing avec Cricket. On a écrit tout le répertoire. Dans le passé, je faisais tous les arrangements vocaux sur les disques, alors quand je monte sur scène, je me retrouve toute seule à chanter, ça manque. Il faut toujours que je réécrive le morceau pour être chanté tout seul. Donc ça devient deux répertoires différents. Sur Urban Swing, j’ai voulu qu’on puisse montrer sur scène le travail d’arrangement vocal. On a décidé de chercher des choristes. Asma connaît Cricket depuis quinze ans, il a suffi que j’entende trois notes pour que je dise « OK ». Anouk, j’ai trouvé sur myspace en cherchant pour faire des programmation ensemble avec le projet solo. Je me sens honorée qu’elles aient voulu venir. Ca n’a pas été simple parce qu’Asma est à Toulouse, Anouk à Paris et nous à Hyères. On a tout fait pour que ce soit possible.

Yaquoi : Ca demande beaucoup de préparation
Dierdre : Oui. Le concept d’Urban Swing, c’est un DJ, trois chanteuses, Cricket, plus les invités. Le défi qu’on se donne, c’est que sur chaque date, on se mettra en contact avec des danseurs de la région. Ca demande de la préparation et aussi de la confiance. Ce soir (ndlr, le 28-4-2008), vu qu’on habite là, c’était assez simple de mettre en place tout ça avec 1.100.10.R et les danseurs. On verra comment ça va se passer ailleurs dans le futur mais à mon avis, ça sera de toute façon une belle aventure et j’aime bien ce concept de faire participer les gens du coin.

Yaquoi : De quels artistes vous sentez-vous le plus proche ?
Dierdre : Je dois avouer qu’en ce moment, j’adore Amy Winehouse. Je suis contente qu’il y ait une ambiance un peu vintage (Erika Bandou, Saint-Germain) parce que ça entraîne.

Yaquoi : Est-ce que le projet va prendre la forme d’un album ?
Dierdre : Oui, on est en train de le terminer. C’est un défi parce qu’on essaie de faire intervenir des intervenants de choix. La production est faite maison : ça peut très bienb faire l’affaire, on a tout ce qu’il faut mais si on a, tombé du ciel, un producteur, qui veut nous produire, on verra bien.

Interview : Christel et Julien

Posté le 7 juillet 2008