l’ami ou le petit frére de cupidon

pleins ;15€ réduit ;12€ adérent ;5€

Mise en scène : Xavier Hérédia Avec : Peggy Mahieu, Benjamin Terranova Création musique et bruitage : Benjamin Terranova Lumière : Jérémie Girard Plasticienne : Valérie Lecardinal Photo : Geoffrey Fages

L’ami, c’est une légende. Celle de Célestin, “le seul ange qui voulut devenir homme”... Est-ce pour cela que ce dernier vient d’arriver parmi nous, tombé sur la scène comme un météore, fantastique, volubile, insatiable, tellement curieux de découvrir le genre humain et pris d’un bavardage frénétique sitôt qu’il a posé le pied au sol ? L’énergumène s’agite. Il dit rechercher Ermogène, son ami. Mais nous sommes là, en face de lui, nous le regardons bien, un vide est à combler - “un ange passe”, comme l’on dit parfois... Alors celui-ci nous parle, précisément. Et voici que de sa bouche viennent sourdre mille et une anecdotes fabuleuses et farfelues, une pléthore d’êtres fantasques, d’allégories de carton-pâte et de saynètes abracadabrantes que l’effusion de parole et le babil gestuel vont rendrent quasi visibles, et à l’issue desquelles se mettra en lumière la découverte d’un don précieux : l’amitié. Le langage est léger, parfois innocent, mais c’est avant tout une matière à jeu. Tout ici n’est que prétexte. L’important est d’incendier la rampe, d’affronter des vertiges, de combler l’espace, de s’user à l’envie dans un cabotinage impétueux - mais délibéré. De gambader sur du rien. L’Ami, c’est l’occasion d’une parenthèse baroque, intemporelle - le temps d’une communion avec le public. l’ami est un petit poème théâtral dédié à l’artiste en scène, une interrogation sur l’acteur, cet “ange de lumière” au curieux don de transformation, sur la machinerie scénique, sur sa magie et son envers, sur les articulations du visible et de l’invisible.

Posté le 3 avril 2009