Au fait, c’est quoi l’art contemporain (n°2)

Dans ma bibliothèque - petite bibliographie - :

« L’ART CONTEMPORAIN EN QUESTION », ed. galerie nationale du Jeu de Paume, cycle de conférences organisé à la Galerie Nationale du Jeu de Paume qui réunit (ou opposa) une dizaine d’intervenants.

« PETIT TRAITE D’ART CONTEMPORAIN », PAR ANNE CAUQUELLIN, professeur de philosophie, rédacteur en chef de la Revue d’esthétique, peintre - ed Seuil, 1996.

« LE TRIPLE JEU DE L’ART CONTEMPORAIN », DE NATHALIE HEINICH, éditions de Minuit, 1998 : elle nous explique comment le jeu de l’art contemporain se joue à trois partenaires. et comment la transgression des frontières de l’art par les artistes, les réactions négatives du public, et l’intégration par les spécialistes engendrent des propositions toujours plus provocantes, des rejets toujours plus violents et des institutionnalisations toujours plus sidérantes...Très belle bibliographie.

« (TOUT) L’ART CONTEMPORAIN EST-IL NUL ? », ED FAVRE

« LE COMPLOT DE L’ART » : DE JEAN BAUDRILLARD, texte paru dans Libération du 20 mai 1996, édité par Sens & Tonka, « morsures ».
- « L’art contemporain joue de cette incertitude, de l’impossibilité d’un jugement de valeur esthétique fondé, et spécule sur la culpabilité de ceux qui n’y comprennent rien, ou qui n’ont pas compris qu’il n’y avait rien à comprendre...."

« L’ART EN QUESTION, TRENTE REPONSES », ED. DU LINTEAU, 2000, les réponses données par 30 grands spécialistes aux questions qui leur sont posées

  • « L’art peut-il résister à la vague de déculturation des loisirs, d’appauvrissement de la presse, d’abêtissement de la télévision, de laideur proliférante des paysages alentour consécutive à l’obligation de consommer pour que vive la production ?.. ».

« L’ARTISTE ET LES COMMISSAIRES, QUATRE ESSAIS NON PAS SUR L’ART CONTEMPORAIN MAIS SUR CEUX QUI S’EN OCCUPENT « , PAR YVES MICHAUD, ed. Jacqueline Chambon, 1989. A la date de l’édition de son livre, Yves Michaud était critique et rédacteur en chef des Cahiers du Musée national d’art moderne au Centre Pompidou, professeur de philosophie à la Sorbonne, et directeur de l’Ecole nationale des Beaux-Arts de Paris. Une référence ! L’art n’est plus fait par ceux qui avaient coutume de le faire mais par ceux qui le montrent : gens de musée, fonctionnaires de l’art, collectionneurs, communicateurs et mécènes. Aux artistes se substituent les commissaires : commissaires d’exposition, commissaires à la circulation, commissaires-priseurs. C’est le monde de l’art qui fait l’art…

« REFLEXION SUR L’HISTOIRE DE L’ART », PAR ERNST HANS GOMBRICH, ed. Jacqueline Chambon, 1992, chapitre 29, « Dilemmes de la critique d’art moderne ». Gombrich est universellement connu pour son « Histoire de l’art », et ses « réflexions » viennent la compléter.

« L’ART CONTEMPORAIN » DE CATHERINE MILLET, ed. Flammarion, 1998 : rejetant l’utopie des avant-gardes, l’art contemporain veut se rapprocher du public, faire participer le spectateur, se confondre avec la vie quotidienne. Néanmoins, pour C. M., critique d’art, directrice d’Art Press : en voulant trop investir le réel, certains artistes contemporains oublient que l’art est de l’ordre de la fiction, du symbolique et relève d’une autre réalité.

« LE SENS DU BEAU AUX ORIGIINES DE LA CULTURE CONTEMPORAINE », PAR LUC FERRY, SUIVI D’UN DEBAT FERRY /SOLLERS SUR L’ART CONTEMPORAIN, ed Cercle d’art, 1998 : « C’est au XVIIIe siècle, sur fond de la première laïcisation de la culture que la philosophie de l’art prendra la forme d’une théorie de la sensibilité, d’une esthétique. L’oeuvre n’apparaît plus comme le reflet d’un univers transcendant, mais comme une création de part en part réalisée par et pour les êtres humains. L’auteur et le spectateur, le génie et son réceptacle, deviennent ainsi les deux visages inséparables de cette subjectivisation de la beauté…Sécularisation du monde, humanisation du divin… ». Très intéressant débat avec P. Sollers : « l’œuvre est le lieu d’une expérience spécifique du monde, dont l’artiste est inséparable, et d’une certaine façon,… ce n’est pas tellement l’art qui est en crise, que l’existence même de ce que l’on aura appelé l’artiste ».

« L’ART ET LES ARTISTES FACE AU POUVOIR POLITIQUE ET AUX POLITIQUES CULTURELLES », ed SABM, 1992, actes d’un colloque conçu par l’historien d’art PIERRE VAN TIEGHEM et organisé au Musée Municipal de Saint-Dié

Sur le sujet, vous trouverez également des articles intéressants dans Œil d’octobre 2002, et régulièrement dans tous les magazines d’art.

Posté le 12 novembre 2002