L’ILE DES ESCLAVES

THEATRE CLASSIQUE

16€ à 22€

- SALLE MICHEL SIMON -


L’ILE DES ESCLAVES
Théâtre Classique

  • du Jeudi 06 au Samedi 29 Janvier 2011
  • le Jeudi 06 - 20h00
  • le Vendredi 07 - 21h00
  • le Samedi 08 - 21h00
  • le Mercredi 12 - 21h00
  • le Jeudi 13 - 20h00
  • le Samedi 15 - 21h00
  • le Dimanche 16 - 15h30
  • le Mardi 18 - 20h00
  • le Mercredi 19 - 21h00
  • le Jeudi 20 - 20h00
  • le Samedi 22 - 21h00 - Rencontre à l’issue de la représentation
  • le Dimanche 23 - 15h30
  • le Mercredi 26 - 21h00
  • le Vendredi 28 - 21h00
  • le Samedi 29 - 21h00

Création TNN

L’ILE DES ESCLAVES

  • Marivaux
  • Mise en scène • Paulo Correia

Avec

  • Clément Althaus
  • Gaële Boghossian
  • Ingrid Donnadieu
  • Fabrice Pierre
  • Jacqueline Scalabrini
  • Dramaturgie • Gaële Boghossian
  • Costumes • Nathalie Bérard-Benoin
  • Musique • Merakhazan
  • Production • Théâtre National de Nice - CDN Nice Côte d’Azur

L’HISTOIRE
1 île, 2 maîtres et leurs 2 valets, naufragés, 1 gouverneur de l’île, de nouvelles règles : les maîtres deviendront les valets et les valets prendront le pouvoir sur leurs maîtres. Pour ces derniers : 3 ans d’expérience pour gagner leur liberté, 3 ans pour s’amender de l’arrogance de leurs privilèges. Un laboratoire comique cruellement drôle, drôlement cruel où le renversement des sens se décline sur fond d’épreuves cauchemardesques tout en jeux de miroirs.

CE QU’ILS EN DISENT

  • Etape 1. Préparation
    A- les participants maîtres et valets devront échanger leurs noms et leurs vêtements
    B- les participants maîtres et valets devront permuter leurs fonctions respectives
  • Etape 2. Psychodrame
    A- les participants nouveaux maîtres devront dénoncer l’injustice dont faisaient acte leurs anciens maîtres
    B- les participants anciens maîtres seront jugés sur leur capacité à endurer la caricature d’eux-mêmes qui leur sera proposée
    C- les participants nouveaux maîtres devront se rendre dignes de leurs nouvelles fonctions
  • Etape 3. Objectif
    A- tester ensemble de nouveaux rapports sociaux
    B- opérer une épure rigoureuse en restaurant les liens humains abîmés par l’indifférence, le mépris ou l’innocente cruauté
  • Etape 4. Gagnants
    Les participants du groupe qui auront pris conscience de leur être profond et des devoirs de leur état pourront retrouver leur identité et seront reconduits hors de l’île, libres.

C’est toute la violence de l’âme humaine qui s’exprime sous la subtilité chatoyante du texte. Cette île matrice, c’est le symbole du dépouillement d’où pourrait naître une vie nouvelle. Il s’agit là d’une mise à nue absolue au sens figuré comme au sens propre : la nudité comme passeur d’humanité. L’abstraction de ce lieu clos ouvre le champ des possibles pour construire un univers scénique qui fait référence dans notre imaginaire collectif. Un lieu de bouleversements, d’inversements, de cri, de sensualité, de mouvement, de musique, de fantasmes et de peurs ludiques. Un lieu de foire universel et fantastique qui nous révèle à nous-mêmes. Au travers de cet étrange miroir du monde, Marivaux nous convie à un cours d’humanité tragi-comique, dans une réflexion universelle sur une paix sociale toujours au coeur des débats. Pouvons-nous prétendre aujourd’hui nous être amendés face aux préjugés sociaux, aux aliénations, exclusions et discriminations sociales, face à l’aveuglement de la vanité et la perversion du coeur ? Dans L’Ile des esclaves, le propos n’est pas la question de l’égalité des classes et jamais ne seront remises en cause les inégalités sociales autrement que sur le plan de la morale. Aujourd’hui, après la Révolution Française, l’abolition de l’esclavage et toutes les réformes sociales post Marivaux, pouvons-nous réellement affirmer que nous naissons et vivons tous libres et égaux ? Pouvons-nous au moins parler de l’avènement d’une pacification des rapports de classes ? Le recul et le bilan actuels sur ces deux réflexions sont plus que teintés de pessimisme. Aujourd’hui comme hier l’utopie marivaudienne reste d’une brûlante actualité face à une situation sociale précaire. D’une manière souterraine, privilèges, mépris, tyrannie, aveuglement ne composent-ils pas notre quotidien ? Dans cet état de fait, le projet utopique de L’Ile des esclaves est une exploration du possible à travers l’Humanité et son évolution. Elle agit en prenant racine dans la situation réelle comme un révélateur de conséquences dont il ne tiendrait qu’à nous de tirer avantage aujourd’hui encore.
Paulo Correia

Location
Tél. 04 93 13 90 90
Sur place, par téléphone ou sur le site www.tnn.fr
Prix des places de 16€ à 22€

Posté le 6 janvier 2011