La Capoeira, une authentique expression de la culture brésilienne alliant danse et arts martiaux

Développée au début du 17è siècle par les esclaves africains, la capoeira fut tout de suite marginalisée et réprimée au Brésil car elle représentait une menace pour le pouvoir blanc colonialiste en place, la classe opprimée retrouvant à travers elle son identité perdue.

Littéralement "Caa-apuam-era" ou "Caa-puera" sont des mots tupi qui signifient "forêt coupée" ou "herbe qui repousse". Autrefois, lorsqu’un esclave s’enfuyait dans la forêt, on disait qu’il s’était "mis en CAPOEIRA".

Entretien avec Julio maître capoeiriste de l’Abadâ Capoeira :

Julio : Par le chant, la capoeira communique l’histoire du Brésil, la philosophie et l’enseignement des vieux maîtres.
Avec le temps la capoeira trouve sa place et montre sa valeur culturelle et pédagogique.
Elle tire son essence de plusieurs ethnies antagonistes africaines, elle fut aussi influencée par les chants des indiens brésiliens.
Ce mélange de culture contribue à une évolution technique et pédagogique tout en préservant valeurs et rituels du 17è siècle (musique, instruments restant inchangés).

Capoeira

Actuellement l’Europe s’ouvre à la capoeira, qu’est-ce qui motive votre envie d’enseigner ici ?

Julio : C’est important pour moi de venir développer mon art à l’extérieur, par rapport à mon identité, mon pays et aussi par rapport à la capoeira elle même, qui a beaucoup souffert dans l’histoire. Alors je pense qu’en étant valorisée à l’extérieur de mon pays elle le sera plus au Brésil ! On peut voir aussi, dans notre institution, que de plus en plus de femmes pratiquent la capoeira, les combats dans le rythme alliant danse et défense.

Quels sont vos projets ?

Julio : « L’abadâ Capoeira est une institution représentée un peu partout dans le monde. Cette année nous organisons les premiers championnats européens qui seront ouvert à tous niveaux. Ces jeux existent déjà depuis 4 ans au Brésil, et le nombre de pratiquants en Europe étant de plus en plus important, je pense que ces premiers jeux européens d’abadâ capoeira réuniront beaucoup de gens. »

Peut-on vous contacter ?

Julio : Oui, il y a des cours, des démonstrations et le championnat, au palais des sports de Six-Fours à Sanary et Saint-Mandrier, ou sur notre site internet : www.abada-capoeira.com .

MERCI JULIO ! ! ! ! !

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Interview
Posté le 10 juillet 2002