La végétation méditerranéenne, des prodiges d’adaptation

Entre pelouses et forêts provençales, se développe une végétation dense, le maquis ou la garrigue qui, l’un et l’autre, sont des stades de dégradation ou de reconquête de la végétation.

Sur sols calcaires, la garrigue associe thym, cistes et chêne kermès ; caractéristique des substrats acides, le maquis est dominé par l’arbousier, arbuste aux fleurs blanches en clochette et fruits sphériques rouges arrivant simultanément à maturité à l’automne, et la bruyère arborescente, dont les petites fleurs blanches éclosent enfin d’hiver.
Car, en Méditerranée, l’apparente douceur du climat masque ensoleillement intense, vents violents et sécheresse prolongée. si bien que l’hiver est paradoxalement la saison la plus propice à la végétation.

Celle-ci s’est donc adaptée, modifiant cycles biologiques et caractères physiologiques.
Ainsi, la saxifrage s’enracine dans le rocher le thym émet des essences pour assurer lui refroidissement superficiel, l’orpin conserve de l’eau dans ses feuilles charnues, le romarin diminue la surface des siennes pour réduire l’évapotranspiration, le chêne vert les durcit pour la même raison, l’olivier les blanchit pour mieux réfléchir les rayons du soleil, le genêt d’Espagne les remplace par des rameaux, le calycotome épineux par des épines, le cyprès les transforme en écailles, l’euphorbe dendroïde les perd en été, le ciste cotonneux se couvre de duvet pour mieux s’isoler.

Posté le 25 août 2000