Se produisant habituellement au Jazz Club à la tête de son Big Band, Michel Pastre nous revient dans l’intimité d’un quartet. Soutenu par une rythmique solide et efficace, il nous fera partagé son swing et sa chaude sonorité.

Le voilà enfin notre Michel Pastre. Tout seul et vêtu de lumières sur la piste dorée de la Maestranza sévillanne. En pleine maturité, maîtrisant ce son parfois étranglé à l’instar de son idole Lester Young. Racontant une histoire ou décrivant des paysages de rêve. Accompagné par un splendide petit groupe, il est arrivé au plus haut, atteint ce stade où il semble (à tort) qu’il ne reste plus qu’à se laisser porter… Débarrassée de tous ses oripeaux contraignants. Cet art de la flânerie, en somme, que seuls les plus grands ont maîtrisé – de Coleman Hawkins à Sonny Rollins – Michel Pastre, à l’évidence, en a percé le secret. Il arrive parfois qu’une sorte de pudeur retienne la plume du chroniqueur. On tiédit l’éloge, on étouffe le dithyrambe. Ici, pas question ! Je vous le dis tout net, comme je le pense : ce disque est un chef-d’œuvre… vous qui aimez le jazz, attendez-vous à entendre parler bien souvent de Michel Pastre… Michel Laverdure

Michel Pastre saxophone
Pierre Christophe piano
Raphael Dever contrebasse
Mourad Benhamou batterie