Olivier Mosset à la galerie tête d’obsidienne

Cette exposition qui est proposée en parallèle de l’événement Olivier Mosset à la Villa Tamaris se visite pendant les heures d’ouverture du Fort Napoléon et en nocturne dans le cadre du 22ème Festival de jazz du Fort Napoléon (du mardi 24 au lundi 30 juillet 2007)

Olivier Mosset est né en 1944 à Berne en Suisse. Installé aux Etats-Unis depuis 1977, il vit et travaille à Tucson, Arizona.

Il séjourne à Paris à partir de 1962, rencontre Jean Tinguely dont il devient l’assistant, assiste à un happening d’Alan Kaprow au Bon Marché, remarque une œuvre d’Arman dans une galerie de St Germain, connaît déjà les travaux de Rauschenberg et de Jasper Johns qu’il a vus à la Kunsthalle de Berne. Il s’intéresse à Yves Klein dont il a vu une œuvre à un salon des antiquaires.

Dans les années 1964, il fait des reliefs blancs à partir de cadres et de toiles, puis commence à peindre des tableaux comportant une ou plusieurs fois la lettre « A ».
En juin 1966, il présente sa toile deux « A » au « Salon Comparaison. Peinture/Sculpture, sur invitation de Villéglé, au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris. Cette même année, il peint plusieurs fois le même rond noir sur fond blanc, au centre d’un tableau carré de 1m x 1m.

C’est durant une brève période, que son nom est associé à celui de Daniel Buren, Niele Toroni et Michel Parmentier sous l’appellation BMPT. De décembre 1966 à décembre 1967, les quatre artistes opposent publiquement leur volonté de rupture tant vis-à-vis des cadres institutionnels que des modèles artistiques reconnus, mais aussi la remise en question du geste du peintre, sa trace, sa signature. BMPT organise plusieurs initiatives (actions, lettres à la presse).

Entre 1966 et 1974, il peindra quelques deux cent tableaux avec des cercles.
En 1968, Mosset produit son premier catalogue personnel et une exposition personnelle à la Galerie Rive Droite.

En 1972, en peignant une toile de 200 cm x 200 cm avec des bandes verticales grises et blanches, Mosset brouille à nouveau les pistes selon les principes même d’un anonymat de BMPT. Ces œuvres par leur apparence pourraient être des travaux de Buren.
Les rapports qu’il produit entre tons de couleur, à partir de 1976, le conduisent progressivement au monochrome. Il s’installe en 1977 à New York. Pour la biennale de Paris, il produit une toile aux dimensions du mur recouverte d’une couche rouge laissant apparaître le tracé au crayon des bandes, confondues avec le mur. Cette œuvre est le prologue au premier tableau purement monochrome produit en 1978 : un tableau rouge qui inaugure une série qui se prolongera jusqu’en 1986.

En 1978, il rencontre Marcia Hafif avec qui il constitue un groupe de réflexion entre artistes qui mènera aux expositions New abstraction en 1983 et Radical painting en 1984. A cette époque, Mosset abandonne quelque peu le monochrome pur, par crainte que cette pratique ne s’académise.

En 1986, il participe à l’exposition Tableaux abstraits à la Villa Arson à Nice. La même année, il présente pour la première fois des tableaux qui portent un titre.
La première grande toile de cette série s’appelle « A step backward ». Bien que n’ayant jamais appartenu au mouvement « Néo-Géo », Olivier Mosset est en relation avec les artistes de cette tendance : Peter Halley, Helmut Ferderle et John Armleder.

En 1990, il expose dans le pavillon suisse de la biennale de Venise. Olivier Mosset a produit de nombreuses collaborations à maintes occasions avec des artistes aussi différents qu’Andy Warhol, Steven Parrino à la galerie Pierre Huber de Genève en 1990, John Armleder qui l’invite à présenter une rampe de skate-board à la biennale de Lyon en 1993, Cady Noland au Museum für Gegenwartskunst Migros de Zurich en 1999. Il a également réalisé des pièces d’art public et des sculptures en plein air : à Neuchâtel, à Bienne par exemple.

En 1994, au musée cantonal des Beaux-Arts de Sion, il installe des barrages antichars de la Seconde Guerre mondiale appelés familièrement « Toblerones » par les Suisses.
En 2002, pour l’Exposition nationale suisse 02, il présente l’installation « les socles révolutionnaires ». Il poursuit son travail de peintre et revient à des recherches sur le monochrome. Il s’intéresse à mettre en jeu le caractère objectal de la peinture en jouant parfois avec des accrochages étonnants : faux plafond, accrochage au plafond. Il pratique également le mur peint.

En 2003, il présente une rétrospective en deux volets simultanément au musée cantonal des Beaux-Arts à Lausanne et au Kunstmuseum de Saint-Gall. Par la suite ses expositions le font voyager de Nîmes à Zürich, de Paris à New York, ou encore de Rennes, où il a occupé trois lieux avant de venir à Saint-Louis à l’Espace d’Art Contemporain Fernet Branca, à la Seyne-sur-Mer à la Galerie La Tête d’Obsidienne (Fort Napoléon) et à la Villa Tamaris Centre d’art.

Exposition photographique Jean-Christophe Vila
Bibliothèques de la Ville (voir fichier jpg)

Galerie tête d’obsidienne
Exposition du 10 juillet au 30 juillet 2007
Vernissage le samedi 7 juillet 2007 à 11h00

Posté le 10 juillet 2007