Voilà, le ton est donné, par l’artiste lui-même ! entre surréalisme et onirisme, entre fantasmagorique et fantasmatique, entre Freud, Jung et genèse biblique, entre Courbet et big-bang....entre humour et amour toujours.
Il nous propose, autour du thème de l’origine du monde, une exposition trilogique d’images numériques. Trois volets : le premier (vestales), cosmique, s’intéressant à une image de la création divine (et presque chaste), le ciel, le feu, le second s’intéressant à une image végétale non dénuée d’érotisme (gynécée - voir ci-dessus l’image d’une écorce de palmier ), et le troisième (sans titre), faisant allusion au célèbre tableau de Courbet, nous montre les corps de poupées ou de barbies, ouverts sans aucune retenue. Philippe Jouanon projette ses fantasmes sur la poupée de son enfance, cette poupée que, tout petit, il affublait d’une sexe approximatif, et qu’aujourd’hui il affuble d’un sexe démesuré.
Ces images ont pour origine quelques clichés photographiques banals, pris à la sauvette, choisis pour leur propension, insoupçonnée pour le profane, à receler l’image définitive. Un jeux d’enfant : vous vous souvenez ? chercher le personnage caché dans l’image d’Epinal...Philippe Jouanon, lui, sait voir le secret de ces images, il sait l’extirper, le triturer, le transformer, le décliner, l’assembler, le coller.avec d’autres images trouvées sur le réseau. - Et quelles images peut’on trouver trouver sur le réseau, ni vu ni connu ?
Parfaitement maître de l’outil informatique, Philippe joue avec ses images comme un grand chef d’orchestre joue avec les sons. Magistralement, magiquement.
Et voilà une exposition qui en étonnera plus d’un pour deux raisons : certains ne se sont pas encore fait à l’idée qu’un artiste puisse se servir de l’ordinateur comme outil de création, mais ceux-là ont l’excuse de ne pas encore avoir vu une seule exposition d’info-images dans la région, et changeront bien vite d’idée. Certains autres trouveront que certaines images sont vraiment impudiques, mais ceux-là n’auront qu’à fermer les yeux...et faire parler leurs fantasmes dans le noir. Ils ne sont d’ailleurs pas obligés de venir avec les petits enfants.
Exposition à voir, chacun apportera sa propre interprétation, avec humour. Mais attention, dérapage possible. Le thème est bien "l’origine du monde", rien d’autre.
Et merci à photoshop.
Renconre avec l’artiste les dimanche après-midi.
Mesdames, si vous voulez compléter l’exposition par des figures d’érotisme plutôt masculin, rendez vous à la Vieille Charité de Marseille, et visitez l’exposition "le petit musée érotique", collection d’objets grecs et égyptiens. Les fantasmes sont pour vous, Mesdames.
Nb : les sous-titres des images sont des interprétations de la rédaction.