Sur l’oeuvre architecturale de Rudy Ricciotti, je ne dirai que deux mots : intégration - innovation. Pour en savoir plus, il vous suffit d’aller surfer sur les sites des 42 pages de Google qui lui sont dédiées, vous trouverez, entre autres, les derniers articles de presse, sa biographie, des images et des articles parus dans la presse internationale.
Sur le personnage lui-même, j’évoquerai trois qualificatifs : brillant, professionnel, libre, auxquels je pourrais ajouter le préfixe (hyper).
Sur son architecture, il vous suffit d’aller voir l’exposition qui lui est consacrée à la Villa Noailles à Hyères : avec une scénographie épurée et radicale, à l’image de ses oeuvres, des photographies grand format et des plans de ses réalisations sont présentées dans ce lieu dédié à l’architecture. Un film-vidéo, intimiste et théâtral à la fois, nous suggère l’atmosphère qu’il sait créer autour de lui. Après cette visite d’exposition, vous brûlerez d’envie d’en voir plus en passant devant la villa L. (vers le mont Faron à Toulon), ou le Stadium de Vitrolles, scandaleusement laissé à l’abandon par une municipalité culturoclaste, donc idiote.
Et quand vous saurez (mais vous le savez déjà), qu’il a remporté le concours international
pour la construction du futur Mucem de Marseille (deviner MUsée des Civilisations d’Europe et de Méditerranée ), vous comprendrez que Rudy Ricciotti est la fierté des Provençaux (bien qu’il n’aimerait sans doute pas être enfermé dans un territoire, tellement sa pensée se situe au-delà du vernaculaire, au-delà des frontières géographiques ou professionnelles, hors des sentiers battus et rebattus).
Et lorsque vous saurez que c’est un grand amateur d’art contemporain, un des rares collectionneurs d’ici, peut-être vous viendra-t-il à l’idée que l’art contemporain peut se faire aimer et se faire acheter...et je citerai un extrait d’une interview réalisée par Gilles Mahé :
« J’ai fréquenté plusieurs galeries, et certaines m’ont beaucoup influencé. Notamment la galerie Athanor de Jean-Pierre Alis, la galerie Roger Pailhas à Marseille, et aussi la galerie de la Tête d’Obsidienne de Jean Blanc à La seyne sur mer... Quand je décide d’acheter une oeuvre, je suis en effervescence...Lorsque les Musées de Marseille m’ont demandé de prêter des oeuvres, je leur ai répondu que j’avais une collection totalement incohérente et non homogène. Un ami m’a dit un jour : “la cohérence est la politesse des imbéciles”, j’aime beaucoup cette affirmation. ça me plaît d’avoir une collection incohérente, et d’ailleurs je ne sais pas vraiment où je vais. »
In « Rudy Ricciotti, Pièces à conviction, les interviews vitriol d’un sudiste, 1993/1997 », ed. Sens & Tonka, en vente à la Villa Noailles, ainsi que d’autres ouvrages.