Recréation 2009

20€ à 28€ / 10€ Enfant moins de 10 ans


Spectacle présenté


  • Mercredi 2 Décembre 2009
  • 20h30
  • Durée 1h20 avec entracte
  • Théâtre Croisette
  • Hôtel Palais Stéphanie

Le Théâtre de Suresnes Jean Vilar - Cité Danse Connexions présente

ZOOPSIE COMEDI - Recréation 2009

  • Revue chorégraphique et musicale
  • Coordination artistique Dominique Boivin, Dominique Rebaud
  • Chorégraphie Compagnies Lolita et Beaugeste
  • Costumes Christian Lacroix
  • Musique Thierry Azam, Alain Michon, Melody Four, Karl Biscuit
  • Décors Arnaud Sauer
  • Lumières Pascal Merat
  • Avec 12 artistes danseurs

Un savant, magicien à ses heures, tombe amoureux d’une star platinée qu’il a sans doute imprudemment fait naître. Ensemble, ils vont parcourir le monde, de Cabourg à Lisbonne, d’Espagne en Egypte. Concoctée en 1986 par deux jeunes compagnies, Beaugeste et Lolita, cette revue est une succession de tableaux dont l’unique règle est celle du rythme, du divertissement et de l’image.
Avec pour décor l’indispensable grand escalier, les deux éventails géants et mobiles en guise de rideau de scène, les Zoops et leurs fantasmes ont réussi à séduire le styliste Christian Lacroix entraînant ainsi le public dans un voyage plein de surprises et d’émotions. Plus de 85 costumes surgiront ainsi : animaux grotesques, fées filiformes et élancées, reines égyptiennes...
Côté musique, Thierry Azam et Alain Michon, les mixeurs fous, ont tracé le chemin du rythme au swing, du live à la musique synthétique, en passant par une matière sonore étrange aux vertus climatiques, avec la complicité de Melody Four et de Karl Biscuit.
Aujourd’hui, grâce à la complicité de Christian Lacroix, grâce aux chorégraphes, Dominique Boivin et Dominique Rebaud, la recréation de Zoopsie Comedi est l’occasion de faire vivre à nouveau ce spectacle unique des années 80 : un spectacle qui renoue avec la grande tradition des revues mariant danse, musique, arts plastiques et attractions.
Pour vivre 1h20 de plaisir et de drôlerie !


Costumes de Christian Lacroix


Christian Lacroix regarde le passé avec tendresse et admiration, dévore le présent par les deux bouts et imagine l’avenir avec un esprit kaléidoscopique. Influencé par l’art contemporain, Christian Lacroix fait aujourd’hui évoluer ses créations vers un style plus graphique et épuré.

En dehors de ses activités de mode, Christian Lacroix a réalisé de nombreux costumes pour le théâtre et l’opéra (il a été récompensé par le Molière du Meilleur Créateur de costumes en 1996 pour Phèdre et en 2007 pour Cyrano de Bergerac, à la Comédie Française).

Parallèlement à sa réflexion permanente sur l’air du temps, le style et l’avenir, Christian Lacroix a aussi participé à divers projets de design tels que les nouveaux intérieurs du TGV, des multiplex Gaumont et la décoration intérieure de l’Hôtel du Petit Moulin dans le Marais à Paris et de l’Hôtel Le Bellechasse près du Musée d’Orsay.


Compagnie


La revue Zoopsie Comedi a été montée dans les années 80 avec jubilation, bonheur et le goût constant de la fantaisie. Cette suite de tableaux, prétextes à danses, à chansons, à musiques, est un état d’esprit qui flirte avec l’artifice, le strass et le glamour. En ce « temps-là », il a tout de suite été question de marier le music-hall (avec sa force d’emprunter à tous les arts) et la danse contemporaine, celle-ci affichait alors un sérieux, une exigence et une furieuse envie d’exister.
Déjà l’idée de réunir deux collectifs - près de 20 artistes - ressemblait à une gageure, réalité improbable certes, mais promesse de chocs esthétiques inévitables. L’idée de remonter cette revue surfe sur l’envie de revisiter cette ambiance de révoltés que nous étions avec aujourd’hui l’aide précieuse d’une jeunesse percutante et audacieuse.
L’association sensible et formidablement créative de Christian Lacroix va redynamiser la vingtaine de tableaux que forme cette revue qualifiée en ces années 80 de « sidérante ».
Christian est un homme du spectacle et nous aimons vraiment son idée d’unir le luxe de la haute couture et le costume de scène.
Monter à nouveau cette revue, c’est renouer une fois de plus avec le music-hall, la jubilation de danser pour un public et de faire exploser les cadres et les styles.
Curieusement Zoopsie Comedi n’appartient pas à un seul créateur mais plus à un état d’esprit. Et de cette capacité à être NOUS plutôt que JE est né un spectacle extravagant, absolument joyeux dans sa forme montrant notre jubilation à créer ensemble.
C’est cela qui a certainement traversé le temps et qui ressurgit aujourd’hui : l’absolue nécessité de produire des rêves communs afin qu’ils envahissent la réalité. Dominique Rebaud et Dominique Boivin

Premier tableau
Milieu des années 80 dans les salons de chez Jean Patou rue Saint-Florentin, je confesse les Zoops chacun leur tour, écoutant leurs souhaits, leurs projets respectifs. Zoopsie Comedi est mon tout premier ballet, la première fois que des chorégraphes (belle époque des Collectifs !!!) pensent à moi pour leurs costumes. Sans doute à travers quelques images de Haute Couture hispanisantes et théâtrales de la maison où j’oeuvrais à l’époque.
Et dès ces premières rencontres nous partageâmes l’exaltation d’un projet si gonflé en pleine décennie high-tech : monter un spectacle sans références sinon celles d’une génération et de son plaisir de danser, créer, vivre, générer son univers propre, aux lointaines lueurs du cabaret berlinois des années 20 ou des revues du mythique Molino de Barcelone.
C’est sans doute cette audacieuse intemporalité qui attira l’oeil de la presse et du métier à la Biennale de Lyon cette année-là : comme les grandes revues d’avant- guerre, les Zoops s’embarquèrent pour le tour du monde avec cet ovni.

Deuxième tableau
Paris, début du 3e millénaire. Ou l’on retrouve la bande son, Melody Four & Co et une VHS oubliée. Au lieu du kitsch possible c’est bien plutôt un style qui s’impose, net, laser, indemne. Au-delà du sourire de la jeunesse celui d’une évidence : il faut remonter un tel spectacle !!! Avec d’autant plus de fidélité qu’on ne cherchera pas la reconstitution littérale, juste suivre ce fil vivace d’une main légère. _ L’esprit Zoop soufflera en 2009 comme en 1985 sans qu’il soit besoin d’évoquer le retour vintage de cet Eden présumé perdu, qu’auraient été les modes des années 80.
J’ai l’âge de me méfier du paradis artificiel des nostalgies « rétro »(-grade !). Et aussi la prétention, je crois, de détecter ces métaux rares et précieux dont on n’ose plus prononcer le nom tant ils sont aujourd’hui galvaudés à tout bout de champs : modernité. Pertinence aussi.
Une chose en tous cas est certaine :
l’enthousiasme patent qui est le mien à l’idée de remettre en route ces costumes qui, comme un premier film, contenaient tout ce que j’ai pu raconter en mode depuis, en étroite collaboration avec les deux Dominique, Rebaud et Boivin, pour frotter cette lampe d’Aladin dont les génies ne demandent qu’à rejaillir, avec cette Comedi qui recélait elle aussi en germe 20 ans de danse contemporaine.

Troisième tableau
Printemps, été ? Automne 2009 ? Paris ? Tokyo ? Sao Paulo ? On commence quand ??? Christian Lacroix

Posté le 2 décembre 2009