Théâtre Europe est une association loi 1901 qui gère la politique théâtrale et le spectacle vivant à la Seyne-sur-Mer. Elle appartient au Réseau Scène(s). L’idée de départ était de pouvoir proposer des choses qui ne soient pas exclusivement nationales ou régionales.
A Théâtre Europe s’ajoute la Saison Europe : programmation hivernale tout public et jeune public, c’est à dire le théâtre à la salle Apollinaire (oct-mai), et le festival du cirque contemporain Janvier dans les Etoiles. L’association organise en juillet le Festival Cubain de musique latine. En plus des 40 spectacles annuels, elle propose des ateliers de théâtre et des résidences pour les artistes. La salle Apollinaire a une capacité de 220 places, son taux moyen de remplissage est de 80 %.
Le budget de l’association s’élève à 460 000 euros. Elle est subventionnée par la ville de la Seyne-sur-Mer, le Conseil général, le Conseil régional, la DRAC, la DMDTS.
Comment percevez-vous l’évolution de la vie culturelle dans l’agglomération toulonnaise ?
Depuis 4 ou 5 ans, ça bouge. Nous sortons d’un véritable désert culturel. Marseille nous a longtemps fait de l’ombre, mais aujourd’hui, on commence à savoir qu’il se passe des choses du côté de chez nous. Il reste un problème d’espace et d’infrastructures. Les grandes formes ne peuvent pas rentrer dans les salles actuelles. En dehors de Borini (le bruit des hommes), qui est reconnu nationalement, il y a une émergence. Des choses se mettent en place. Avec le travail réalisé depuis 10 ans, on commence à faire des choses de qualité au niveau local. On essaie de les faire voir au public. Pour leur part, les troupes professionnelles qui viennent de l’extérieur sont étonnées de l’attention de notre public.
Dans quel sens orientez-vous votre programmation ?
Théâtre Europe gère la programmation du théâtre professionnel à la Seyne-sur-Mer. On ne fait pas d’élitaire. On essaie de travailler sur du contemporain avec des choses qui sont reconnues au niveau national.
Autant que possible, nous programmons des pièces du répertoire étranger.
Est-ce que l’on communique suffisamment sur le théâtre dans l’agglomération ?
Par rapport à la jauge de la salle, la communication est suffisante. Pour le cirque, nous avons refusé du monde. On pourrait avoir plus de spectacles l’hiver mais il faudrait plus de communication, ce qui mettrait en péril l’équilibre entre budget de communication et prix du spectacle.
Qu’attendez-vous de TPM ?
La ville commence à étudier la construction d’un théâtre de 600 à 800 places qui sera inauguré en 2007 vers la porte des anciens chantiers. Ce sera le pôle théâtral de l’agglomération toulonnaise. Cela va apporter une bouffée d’oxygène à la ville dans la mesure où 200 places, pour certains spectacles, c’est insuffisant.
Dans TPM, on prévoit une harmonisation des déplacements du public, notamment avec les liaisons maritimes et le tramway.